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De l'autre coté du miroir...
19 avril 2009

La clef des rêves

La Clef des rêves

Chapitre 1 (partie 1)

Il était là sous la pluie, sans doute à attendre quelqu’un qui ne viendrait jamais. Et pourtant, malgré cette solitude, il continuait d’espérer de voire apparaître quelqu’un au détour d’une rue, sous la pluie glacial de ce jour d’hiver.

Prés de lui, un réverbère aussi vieux que le monde. Sa lueur perçait à présent la faible obscurité qui s’était installée sur la place, et semblait réchauffer ce corps aussi immobile qu’une statue de marbre.

Lorsque je décidais de m’avancer vers lui, curieuse d’en savoir plus sur lui, celui-ci se tourna vers moi, révélant un visage aux lignes dure, presque brutal et en même temps emplie de douceur.

Ses yeux d’un bleu sombre, presque noire, me dévisagèrent attentivement. Une lueur vive flottait avec hésitation dans cet océan qu’était son regard.

"     Etes vous Gwenaëlle ? demanda-t-il d’une voix grave qui s’accordait parfaitement avec son physique. 

-          Oui, répondis-je surprise. Comment savez-vous mon prénom ?

-          C’est une amie à vous qui m’a prévenue où est ce que je pourrais vous rencontrer, répondit-il doucement.

-          Une amie ? "demandais-je en fronçant les sourcils.

L’homme hocha la tête. Il eut une rafale de vent, et l’air s’engouffra soudainement sous son long manteau le soulevant furieusement en dévoilant une fine chemise de coton. L’homme resserra les pans de sa veste et se recroquevilla légèrement sous la morsure du froid.

"        Venez, fis-je en l’observant ave inquiétude. Vous allez attraper froid.

L’homme leva la tête vers moi, le regard hésitant.

-         Je ne voudrais pas vous gênez, murmura-t-il. Je suis juste venu vous apporter son message...

-         Vous me gênerez plus si vous vous mettiez à geler sur place, riais-je nerveusement sous son regard bleu océan. Et puis, je n’ai pas envie que vous tombiez malade par ma faute. Vous deviez sûrement m’attendre depuis des heures…

-         Des jours, " fit l’homme d’un maigre sourire.

Je l’observais quelques seconde, intrigée par le sens de sa réponces, et lui fit ensuite signe de me suivre.

Tandis que je me dirigeais vers la boutique, je sentis la présence de l’inconnu sur mes pas, me suivant de ni top prés ni trop loin, mais juste assez pour que je le sente dans mon dos. Et cette sensation me rendit étrangement mal à l'aise. Quel était donc ce fameux message. Et de qui provenait-il ? 

Au court de ma vie, je n'ai jamais vraiment eut des amis, car j'étais de nature assez solitaire. Mais le peu que j'arrivais à m'en faire me comblait d'un étrange sentiment de bien être. Si étant soit peu que c'en était vraiment. Car pour moi, il ne s'agissait juste de simples connaissances avec qui je sympatisais, mais que je perdais aussitôt de vue dés que nous séparions, sauf avec de rares exeptions. Et aujourd'hui, le fait que l'un d'eux puisse désirer reprendre contact par l'intermédiaire d'un étranger était vraiment étrange....

Arrivé devant la boutique, j’ouvris mon sac à main et attrapais d’un geste nerveux mes clefs. Ma main tremblait lorsque j’enfonçai la clef dans la serrure de la porte, et en la sentant s’ouvrir doucement, je me pus m’empêcher d’expirer de soulagement.

Aussitôt entrés dans la boutique, je refermais vivement la porte derrière l’homme. Ce geste étouffa aussitôt le bruit du vent, nous plongeant alors dans un silence des plus vides et plus gênant.

Sur les étagères en bois fixées le long des murs, des poupées de porcelaines nous observaient silencieusement tandis que nous nous débarrassions de nos manteau, comme attendant la suite des événements.

Façe à la multitude de visage souriants tournés dans notre dirrection, j'eu pendant un bref instant soudaine impression de jouer une pièce de théâtre pour ces petites demoiselles aux joues rose bonbon et aux boucles d’or.

Le souvenir de ma toute premiere pièce de théatre au lycée me remonta alors en tête, lorsque j'apperçu mon ancien costume au fond de la piece, prés de la porte qui donnait sur la réserve.

Le costume en question était une jolie robe de marquise en satin couleur lune, le tout élégament brodé de dentelles et de petites perles nacrées. 

L’inconnu sembla également remarquer le costume puisqu’il s’y avança et y frôla du bout des doigts les broderies d’argent. Il semblait rêveur et lorsqu’il sentit que je l’observais, celui-ci se retourna vers moi, un sourire gêné sur ses lèvres fines.

      "          Désolé, murmura-t-il en baissant aussitôt les yeux.

-          Oh non, fis-je en m’avançant vers lui. Ce n’est pas grave….

Il releva les yeux vers moi. Et croisant son regard, je stoppais aussitôt. Bon sang, il y avait quelque chose qui clochait chez ce type.

-          Heu…dis-je timidement. Vous disiez venir de la part d’une amie….

L’homme sourit.

-          Oui, c’est une jeune femme du nom de Annabelle Mering, répondit-il.

-          Annabelle Mering ? répétais-je en fronçant les sourcils.

L’homme parut inquiet, voire complètement déstabilisé.

-          Vous…vous ne connaissez pas Annabelle Mering ? demanda-t-il. Pourtant cette femme m’a assuré vous connaître depuis fort bien longtemps….

-          Je…."

Bien sure que je connaissais Annabelle Mering. Mais cela datait depuis deja quelques années. Plus exactement, mes année au lycée et nous nous étions perdu de vue à la sortie du bac.

Nous étions toute les deux dans la même chambre à l'interna, et malgrés cette proximité, nous n’étions pas ce que nous pouvions qualifier de meilleures amies. Nous nous entendions bien certe, mais il y avait quelque chose chez elle qui m'effrayer un peu.

Annabelle était une fille irréprochable certe, mais elle avait un coté mystérieux et trés réservé qui semblait parfois prendre le dessus. Et au lieu de faire façe à une adolescente de 16ans, j'avais parfois l'impression d'être en face d'une jeune femme mûre, deja loin des problème d'adolescents.

"        Je connais effectivement Annabelle, répondis-je avec hésitation. Enfin du moins...je la connaissais, car voyez vous, nous nous sommes perdue de vue depuis presque quatre ans. Alors, comprenez le fait que vous venez de sa part me surprend assez…

L’homme hocha la tête, compréhensif.

         -  Oui bien sur..."

Il plongea une main dans sa poche et en sortit une chaîne en argent, auquel pendait un médaillon de forme ovale, avec en son centre une gemme d’un bleu profond, qui pourtant avait des reflets violine. La pierre était parcourue par de fines veinures blanches presque argentées.

"… mais elle m’a demandé de vous remettre ceci, expliqua l’homme.

Je tendis la main et accueillis le médaillon au creux de ma paume. A ma plus grand surprise, il n’était pas aussi lourd que je ne le pensais, il était même très léger, si léger que l’on pouvait presque en oublier sa présence au creux de la main.

-          Et…pourquoi désire-t-elle me remettre ce…médaillon ?demandais-je hésitante.

-          Elle a dit que vous comprendriez par vous même, rajouta-t-il en me voyant le tourner dans tout les sens.

-          J’ai peur que ce ne soit le contraire, fis-je en riant nerveusement. Je ne comprends pas du tout pourquoi elle m’a envoyé ce pendentif…

L’homme sourit.

-          Ne vous inquiétez pas. Vous trouverez le moment venue pourquoi est ce qu’elle vous a envoyé ce bijou.

-          J’espère, " murmurais-je en retournant une énième fois le pendentif.

Cette fois, je remarquais un détail qui m’avait échappé lors de ma première observation. De fines gravures étaient inscrites au dos du médaillon, dessinant des formes sinueuses qui me semblèrent étrangement familières. Pourtant, j’étais dans l’incapacité la plus totale à m’en souvenir. 

L’homme sembla fouiller une nouvelle fois dans les poches de son manteau et cette fois en sortit un vieil ours en peluche, blanc comme la neige, mais qui avait jaunie à cause de l’age. Un vieux ruban était noué autour de son cou. Je notais alors qu’il était de la même couleur que la gemme du médaillon.

"          Mais…fis-je en prenant l’ours contre moi. C’est le sien !"

En effet, combien de fois déjà, l'avais-je vue brandir cet ours de peluche le soir avant d’aller se coucher, vantant qu’il était son ami de toujours, celui auquel elle confiait tout ses secrets. Et le revoir aujourd’hui me donnait la preuve que cet homme venait effectivement de la part d’Annabelle.

"         Mais, pourquoi avez-vous cet… ?

-          Elle vous le donne.

-          Quoi ? fis-je surprise

Je regardais une nouvelle fois l’ourse en peluche, ne comprenant absolument pas quoi faire.

-          Elle a dit qu’il vous servira fidèlement, expliqua l’homme doucement.

-          Me servir ? demandais-je surprise. Mais ce n’est qu’une peluche…

-          Cet ours est votre gardien, votre guide dans le monde des rêves. Jamais il vous abanndonnera. Vous êtes son maître dés à présent, murmura l’homme d’une voix soudainement étrange. Il saura vous faire retrouver l'ancien monde...

-          Pardon ?

-          Mais pour y parvenir, il vous faut regarder au delà du réel, vous devez retrouver l'enfant qui sommeil en vous, continua-t-il. Seul l’éveil de l’âme vous permettra d’entrer dans leurs mondes…                               

Je reculais légèrement, gênée. Cet homme était fou à lier ! Il racontait n’importe quoi ! 

-          La clefs des rêves est entre vos mains, et le guide à vos cotés…choisissez de revenir aux anciennes sources pour revoire les fées d’or et d’argents vous sourire à nouveau, ou avancez jusqu'au frontière de la fin des rêves, et oubliez ce pourquoi vous êtes venue...

-         Mais qu’est ce que vous raconter ? m’écriais-je d’un ton passablement inquiet.

L’homme ne répondit pas, il ferma les yeux et son visage se crispa en une grimmace douloureuse, puis il s’effondra brusquement sur lui-même.

Au même moments les ampoules des lampes du plafond explosèrent, projetant milles étincelles et morceau de verre. Par réflexe, je me jetais au sol, recouvrant l’homme de mon corps pour le protéger des éclats de verre.

Et sans raison apparente, les armoires et étagéres fixées au mur cédérent violament, faisant dégringoler sur nous les centaines de poupées en une avalanche de couleurs pastels.

Le vacarme était insuportable. Tout mes meubles se fracassaient au sol et je remarquais avec panique que la vitrine de la boutique avait commencé à vivbrer violament. Je me recroquevillais alors, craignant qu'elle ne finisse par exploser.

Mais soudain, ce fut le silence totale.

En me redressant doucement, je put alors contempler le chantier qu'était désormais ma pauvre boutique. Je jetais un coup d'oeil à la vitrine et vis qu'elle était fissurée de part en part.

Je fouillais la pièce des yeux, et aperçu l’homme, dépassant du tas de poupées qui semblaient rire de la pagaille mise dans la boutiques.

-          Est-ce que ça va ? demandais-je en m’approchant de lui complément inquiète à l’idée qu’il ait put faire un malaise ou être blessé.

-          Je…heu…oui, fit-il en se redressant difficilement en repoussant les poupées, qui semblaient vouloir s’accrocher à son pantalon, ainsi qu’aux pans de son manteau de leurs petites mains aux doigts fins..

Il épousseta son manteau et je remarquais alors une chaîne en argents autour de son cou. Et au bout de cette chaîne, pendait le même pendentif qu’il m’avait donné quelques instants plus tôt. Sauf que la pierre, elle, était d’un vert profond, qui semblait diffusé une douce lueur émeraude dans l’obscurité de son manteau.

L’homme sembla remarquer mon regard, puisqu’il se saisit de son bijou et le mit aussitôt à l’intérieur se chemise, à l’abri de tout regard.

-          Je…je crois que je ferais mieux de partir, murmura-t-il en se retournant brusquement. Je ne peux vous dérangez plus longtemps…

-          Mais vous…

-          J'ai délivré mon message, continua-t-il. Et ils doivent surement être au courant que la clef à changer de porteur. Ils vont tous faire pour la retrouver ainsi que celui qui la détient. Je risque de les mener à vous si je reste plus longtemps…

L’homme se dirigea vers la porte de sortie. Je sentis la curiosité et l’inquiétude s’emparaient de moi. Et puis quoi encore ! C’était quoi cette histoire de clef ? Et qu’est ce que voulait dire tout ce charabia qu’il m’avait sortit tout à l’heure ?

-          Ors de question que vous quittiez cette boutique ! Criais-je en le rattrapant. J’exige des explications !

-          L’heure n’est pas au explication, Gwenaëlle, souffla l’inconnue et me contournant.

-          Je refuse de vous laissez partir ! fis-je en m’interposant cette fois entre lui et la porte. Pourquoi est ce qu’une amie, vieille de quatre ans, décide de ressurgir dans ma vie ? Pourquoi est ce qu’elle me lègue a moi, un médaillon et son vieil ours en peluche ?!? Et c’est quoi cette histoire de clefs des rêves, et de porteur ?

L’homme leva les yeux vers moi, plongeant ses yeux bleus dans les miens. Bleu comme le ruban et la gemmes, songeais-je distraitement.

-          Vous avez tant de chose à découvrir, Gwenaëlle, dit-il d’une voix douce. Tant de chose à accomplir. Ne vous laissez pas distraire…

-          Quoi ? fis-je en fronçant les sourcils. Mais de quoi parlez vous bon sang ?!?

Il eut un sourire doux, qui eut le don de me faire brusquement rougir sans que j’en comprenne la cause.

-          Si vous voulez des explications, demandez à votre gardien, répondit-il en désignant l’ours en peluche blottit au creux de mes bras.

J’écarquillais les yeux de surprise, ouvrant la bouche pour répliquer, mais l’homme me saisit des épaules et me poussa doucement sur le coté. Son regard était à présent voilé par une étrange lueur sombre.

-          Une dernière chose, dit-il. Ne confiez  votre clef à personne, Gwenaëlle. Pas même à votre gardien, même si il est digne de confiance.

-          Et vous ? fis-je méfiante. Et si j’ai envie de vous la redonner ?

L’homme sourit, un air énigmatique.

-          Elle ne me servirait à rien…

-          Vous en portez une aussi ! fis-je méfiante. Pourquoi ne vous servirait-t-elle à rien ! Ca vous fera deux clefs comme ça !

Il secoua la tête, amusé.

-          Je ne pourrais pas l’utiliser, dit-il. Chaque clefs à son porteur et c’est ainsi. Votre gardien vous expliquera tout cela une fois qu’il sera éveillé. Maintenant, je dois partir…

Il eut un regard inquiet vers l’extérieur, dans les profondeurs de la nuit.

-          Je n’ai que trop tardé, souffla-t-t-il. Ils vont finir par me retrouver et vous avec la clef.

-          Mais qui « ils » !!!demandais-je intriguée.

L’homme ne répondit pas. Sans un regard, il ouvrit la porte et sortit, puis s’enfonça dans les ténèbre de la nuit, son long manteau flottant derrière lui, tel une cape agitée par le vent. Lorsqu’il eut disparue de mon champ de vision, je sentis un frisson me parcourir l’échine. Bon dieu,  qu’est ce que c’était toute cette histoire ? Pensais-je en refermant la porte.

Je regardai alors l’ours en peluche, toujours accroché à mon pull, songeuse. Celui ci me renvoya un regard inexpressif de ses yeux bleu océan. 

A suivre....         

      

 

 

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