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De l'autre coté du miroir...
9 juillet 2009

La clef des rêves

La clef des rêves

Chapitre 1 (partie 2)

(...) Je regardai alors l’ours en peluche, toujours accroché à mon pull, songeuse. Celui ci me renvoya un regard inexpressif, dont la couleur m’intriguait de plus en plus.                           

-          Bleu, toujours cette couleur, remarquais-je en regardant la pierre du pendentif, toujours niché au creux de mes doigts, ainsi que le ruban noué autour du cou de la peluche.

Je soupirais et posais l’ours sur le comptoir, ainsi que le médaillon. Mais après réflexion, pour éviter qu’il ne tombe du comptoir et ne se perde au milieu du chaos environnant dans la pièce, je décidais d’enfiler la chaîne autour du cou du petit ours. Je me retournais alors, m’apprêtant à ranger les dégâts que le « tremblement de terre » avait causés. Mais à ma plus grande surprise, tout était en ordre. Rien n’avait bougé, comme si il n’y avait jamais eut de séisme.

Les poupées, avec leur éternel sourire, semblaient amusées, voire presque moqueuses de me voire aussi perplexe, les bras ballant le long du corps. Je m’avançais alors au milieu de la pièce, ne comprenant absolument pas ce prodige.

- Mais….

Je jetais un coup d’œil à la vitre ; la fissure était toujours là, preuve que tout ceci n’était pas le fruit de mon imagination.

Sentant la peur et la confusion m’envahit, j’attrapais alors mon manteau, ainsi que des clefs sur le comptoir et en passant devant la peluche, je m’arrêtais brusquement et fis marche arrière pour revenir face à lui.

L'espace d'un instant, il m’avait semblé que petit ours était comme vivant. Sa tête était penchée en avant, tombant sur son torse rebondit, et ses yeux fixés sur moi, reflétaient la lumière de la lune qui passait au travers de la vitrine. Et cette même lumière, semblait animer un semblant de vie dans ce regard habituellement flou et vide, lui donnant un air boudeur, comme s’il refusait que je parte sans lui.

Troublée, je lui relevais donc doucement la tête. Et en croisant son regard saphir, un léger sourire me naquit aux lèvres.

-          Allez, pas la peine de faire cette tête là ! Murmurais-je dans un état second. Je t’emmène avec moi.

Je jetais un coup d’œil aux poupées.

-          Et puis, je ne vais pas te laisser avec elles, dis-je faiblement. Elles risquent de vouloir te prendre ton ruban pour l’offrir à Marina.

Je sais, parler un ours en peluche à mon age était quasi ridicule, mais j’avais la drôle d’impression que l’ours en question écoutait chacune de mes paroles, comme autrefois avec Annabelle, lorsqu’elle nous racontait des histoires le soir après l’étude à l’interna.

D’ailleurs tout ceci me paraissait absurde, et pourtant…

J’avais pris habitude de l’imiter à force de fréquenter la jeune fille, et en créant cette « boutique de poupées », cette drôle d’habitude ne m’avait pas quitté d’un pouce.

J’avais donc finit par nommer ces petites dames de porcelaine, et m’évertuais parfois à raconter chacune de leurs histoires aux fillettes qui désiraient en acquérir une. C’était une façon à ce qu’elles s’attachent à ces drôles de demoiselles, et les parents ne prêtaient volontiers au jeu.

Mais étrangement, l’une d’elle était pour moi invendable. Marina.

Marina était une jolie petite marquise aux longues mèches d’or, fines et bouclées. Ses joues étaient rose pastel et ses lèvres pulpeuses était d’un rouge fraise. Elle possédait des yeux uniques ; un bleu si clair, qu’on aurait presque dit qu’ils étaient blancs.

Et sa robe de satin, était digne des robes du temps de la renaissance. Dentelles, perles, broderies, le tout sur une fine couleur crème et satineuse.

Cette poupée était ma préférée et la plus belle de toutes. Nombreux furent ceux qui voulurent l’acheter, mais à chaque fois, je refusais de la leur vendre, tant je tenais à elle, c’était ma préférée, ma protégée, ma poupée ! La reine de ce petit monde immobile, ma petite fille. Elle avait pour moi une très grande valeur sentimentale.

Je souris en apercevant son sourire malicieux, autre particularité que j’aimais bien chez elle. Apparemment, elle avait comprit qu’on parlait d’elle.

-          Désolée ma grande, fis-je amusée. Le ruban est à lui. Je t’en donnerais un autre, promis….

Son sourire ne disparu pas, l’air de dire que j’avais intérêt à tenir ma promesse, comme si elle avait une idée coquine derrière la tête.

Le coup du rangement de la pièce à la vitesse de la lumière me revint en tête, et je sentis un frisson me parcourir d’échine. Un frisson d’inquiétude, le même qui m’avait parcourue le dos en voyant l’homme disparaître dans la nuit.

Je lâchais du regard Marina, et attrapais l’ours en peluche.

Puis je sortis de la boutique, prenant bien soin de fermer la porte à clefs et de baisser la grille. Puis, une fois que tout fut fermé, je partie en direction de mon appartement, situé juste au dessus de la boutique, avec une seule idée en tête ; plonger dans mon lit, dormir et tout oublier...

A suivre...

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