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De l'autre coté du miroir...
29 août 2009

Courire plus vite pour aller toujours plus loin

"Courir plus vite pour aller toujours plus loin. Viser plus haut pour mieux réussir. Les progrès pour le progrès. Les échecs étaient à bannir…. "

Extrait du rapport n°17, projet Alpha.

(…) Mahre prit appuye sur sa main et d’un mouvement souple sauta par-dessus le mur. La chute ne fut pas longue, juste quelques secondes pour une hauteur de 2m50.

Elle atterrit aussi agilement qu’un chat sur ses deux jambes et reprit sa course. Derrière elle, ses poursuivants s’arrêtèrent en haut du mur, puis après quelques secondes d’hésitation, sautèrent également.

Il eut cette fois une cheville de foulée et un poigné de cassé qui se brisa dans un bruit sec et dans des gémissements de douleur, ce qui eut pour effet de faire apparaître un sourire sur le visage lisse et sans défaut de la sprinteuse, qui ne se retourna pas pour autant, continuant à courir à travers la ruelle.

Elle déboucha sur la rue principale, bousculant au passage un groupe de passants qui la dévisagèrent avec curiosité en voyant sa chevelure d’un bleu électrique et sa tenu vestimentaire qui ne se résumé qu’à un sweet à capuche beaucoup trop large pour elle qui lui descendait jusqu’aux genoux ainsi qu’un mini short que le sweet cachait aisément par sa longueur.

Pour le reste, elle était pieds nus, et ne semblait nullement souffrir du béton brulant que le soleil chauffait depuis toute la matinée, ni par la course effrénée qu’elle livrait depuis deja quelques minutes.

Dans un vague murmure d’excuse, elle reprit sa course, traversant la chaussée, tandis que ses poursuivants débouchèrent à leurs tour dans la rue.

-          Elle est là bas ! cria l’un d’eux en l’apercevant.

Mahre se tourna à demi, et dans un signe de provocation les incita à la suivre dans une nouvelle ruelle, sautant avec légèreté par dessus les poubelles débordante d’immondices. Mais arrivée au fond, elle s’arrêta brusquement.

Problème.

Levant les yeux, elle regarda un court instant la grille qui s’élevait à 4 mètre au dessus d’elle puis se retourna. Les hommes qui la suivait arrivèrent à ce moment là, et dans un soupir réjouit et satisfait, ils l’encerclèrent.

-          Finis de jouer Mahre, fit l’un d’eux en s’avançant. Rends nous le disque que tu as volé…

La jeune femme sourit d’un air narquois.

-          Quel disque ? demanda-t-elle. Celui là ?

Elle sortie un CD de l’une des poches de son sweet et le brandit vers son interlocuteur. Celui-ci hocha la tête, tendant à son tour la main pour s’en saisir

-          Rends le moi, et il ne te sera fait aucun mal.

-          Hors de question ! répliqua la jeune femme en rangeant vivement le cd dans sa poche. Ce CD m’appartient !

-          Mais les informations qui y sont dessus, sont de notre propriété ! siffla l’homme. Et il serait fâcheux pour toi, que nous te les reprenions de forces.

Mahre éclata de rire.

-          Que de menaces pour un simple CD, fit-elle en reculant contre la grille. Ton boss a quelques choses à se reprocher pour vouloir le récupérer avec autant d’insistance ?

-          Mêle-toi de ce qui te regarde…

-          Justement, sourit la jeune femme en hochant la tête. Ça me regarde…

L’homme regarda ses acolytes et soupira.

-          Alors nous n’avons pas le choix, fit-il en sortant un revolver de l’intérieur de sa veste.

Mahre fléchit soudainement les genoux, comme s’apprêtant à bondir, tandis que les autres dégainèrent également leurs revolvers.

-          Au fait, annonça-t-elle en le regardant droit dans les yeux. Ton patron ne te l’as peut être pas dit, mais ce n’est pas avec ton jouet que tu vas reprendre ce CD..

-          Ça, c’est ce qu’on verra ! fit-il en souriant d’un air méchant. Feu !

Les détonations retentirent et, comme au ralentit, Mahre vit les balles partir et fondre vers elle. L’expression des tireurs était concentrée, ne se doutant nullement de ce qui était entrain de se passer sous leurs yeux.

Alors, avec une lenteur qui paru démesuré dans cet espace temps qui venait soudainement de ralentir, Mahre se pencha en arrière et attrapa le bas du grillage et se souleva.

Comme en apesanteur, ses pieds décolèrent du sol, et évitant les balles qui reprirent leurs vitesses normal, elle se retrouva projetée quelques mètres en hauteur, pour finir en équilibre sur le grillage.

Les hommes poussèrent des cris de surprise, en voyant que leur cible avait bougé et la jeune femme sourit d’un air satisfait.

-          Je te l’ai dit, ria-t-elle. Ton joujou ne servira à rien !

Comme pour prouver ses dires, la jeune femme se mit à courir sur le grillage, bondit contre un mur et se propulsa dans les airs.

Elle retomba sur l’un des hommes, qui sous le choc s’effondra au sol inconscient. Ses compères, effrayés se mirent à tirer sur elle, mais elle évita les balles, bondissant par-dessus et frappant avec violence les tireurs dans un enchainement synchronisé et rapide, ne ressemblant plus qu’à une vague silhouette déchainée.

Après avoir mit le dernier homme à terre, Mahre se redressa lentement, et se tourna vers le chef de la bande qui s’était recroquevillé sur lui-même après avoir vu tous ses acolytes se faire battre.

     -   Alors ? fit-t-elle moqueuse en s’avançant vers lui. Tu le veux toujours ton cd ?

Il la regarda, complètement terrifié et brandit son revolver dans sa direction.

-          Ne…ne t’approche pas ! jappa-t-il. Où je te tire entre les deux yeux !!!

Elle secoua la tête.

-          Ne craint rien, fit-elle en avançant d’un pas. Je ne te….

Le coup partit.

Mahre pivota sur le coté pour éviter le tir, mais elle sentit néanmoins la balle lui entailler la joue. Il eut un impact dans le mur derrière elle, et comprenant qu’il avait raté sa cible, l’homme blêmit et recula.

Mais la jeune femme ne lui en laissa pas le temps. D’un coup de pied latéral, elle frappa sa main et envoya valser le revolver au loin puis, le frappa brusquement dans le ventre d’un coup de genoux. L’homme s’écrasa violement contre le grillage dans un gémissement de peur et de douleur. Voyant qu’elle s’approchait, il se tassa sur lui-même dans un glapissement de terreur et hurla d’un air désespéré :

-          Ne…ne me touche pas ! Pitié ! Ne me fais pas de mal ! Je ferais tout ce que tu voudras ! je t’en supplie !

Mahre s’arrêta et le considéra froidement.

-          OK, concéda-t-elle. Je ne te ferais plus rien, mais il faut dire que tu m’y as un peu obligé en me tirant dessus….

Il eut un silence, puis elle tendit une main vers lui pour l’aider à se remettre sur pieds mais il recula brusquement de quelques centimètres, le visage blême. La jeune femme soupira, laissant retomber sa main dans le vide.

-          Comme tu veux…

Elle sortit un cd de sa poche et le déposa a à ses pieds. Il y jeta à peine un coup d’œil, enfonçant sa tête au creux de ses bras et commençant à sangloter nerveusement.

-          Ce n'est pas celui que tu veux, annonça Mahre. Mais je suis sure que ça interressera ton patron. Et tu lui dira, lorsque tu le verra, de mieux garder ses affaires...et de surtout de ne pas se mêler de celles des autres, compris?

Il hocha la tête.

-          Bon, ce n’est pas que je me suis pas bien amusée, soupira la jeune femme, mais il faut que je rentre chez moi.

Elle se retourna et s’avança vers le grillage. Lorsqu’elle s’apprêta à grimper, il lui demanda d’une voix étouffée.

-          Mahre…qu’est ce que tu es ?

Elle tourna la tête vers lui et dans un sourire glacial répondit :

-          Demande à ton patron, il t’expliquera…

à suivre...

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